~ Rouergue, etc... ~
Marche à pied ~ juin 2014
Marche à pied ~ juin 2014
Au long des trois semaines de juin qui étirent leurs journées vers le solstice culminant, je pars à pied dans ces parages où s’épousent Rouergue et causses, où s’engorgent Viaur, Aveyron, Lot et Célé.
Les départements du Tarn, du Lot, de l’Aveyron et du Tarn-et-Garonne y cohabitent tête-bêche, s’appropriant des cités bien plus anciennes qu’eux-mêmes, ces perles fortifiées et perchées que sont Najac, Caylus, Bruniquel, St-Cirq-la-Popie…
J’y marche et y mène une vie de Robinson, avec son lot de cerises grappillées, de baignades en rus toujours revigorantes, et d'orchidées caressées du regard.
Cela n’exclut pas quelques chassés-croisés citadins avec courses et e-net tous les 3 jours, mais avant tout, cela signifie ceci :
S’offrir pour un temps l’euphorisante puissance vive et brute d’une vie sans mur ni montre.
Entrevoir et côtoyer une faune qui l’éprouve et l’incarne, quant à elle, par nature et sans relâche.
S’exposer à la proximité insistante des tiques, des mouches qui piquent et des moustiques, mais s’en remettre davantage encore aux ressources de sa propre corporalité. Celle-ci s’assume en silence, faisant montre d’une admirable autogestion juste et innée. Peau et musculature épanouies, souffle déployé, sens affinés – le plaisir de ressentir dans sa pleine épaisseur l’air et ses odeurs : celle du chèvre-feuille, de la valériane, des ombelles du sureau…
Ces temps d’itinérance redonnent aplomb à mes quêtes, questionnent mes doutes sur leurs raisons d’être, et m'incitent à la pratique du détachement.
J’y vis au jour le jour, au kilomètre le kilomètre, et plus je laisse faire, plus le canevas se trame à mon insu : providence manifestée dans l’accueil réservé à mes bivouacs, dans la bonté de mes hôtes, dans les aiguillages, les rencontres, les hasards...
Ainsi que, peut-être, dans la collecte photographique suggérée par ces temps au dehors.
Les départements du Tarn, du Lot, de l’Aveyron et du Tarn-et-Garonne y cohabitent tête-bêche, s’appropriant des cités bien plus anciennes qu’eux-mêmes, ces perles fortifiées et perchées que sont Najac, Caylus, Bruniquel, St-Cirq-la-Popie…
J’y marche et y mène une vie de Robinson, avec son lot de cerises grappillées, de baignades en rus toujours revigorantes, et d'orchidées caressées du regard.
Cela n’exclut pas quelques chassés-croisés citadins avec courses et e-net tous les 3 jours, mais avant tout, cela signifie ceci :
S’offrir pour un temps l’euphorisante puissance vive et brute d’une vie sans mur ni montre.
Entrevoir et côtoyer une faune qui l’éprouve et l’incarne, quant à elle, par nature et sans relâche.
S’exposer à la proximité insistante des tiques, des mouches qui piquent et des moustiques, mais s’en remettre davantage encore aux ressources de sa propre corporalité. Celle-ci s’assume en silence, faisant montre d’une admirable autogestion juste et innée. Peau et musculature épanouies, souffle déployé, sens affinés – le plaisir de ressentir dans sa pleine épaisseur l’air et ses odeurs : celle du chèvre-feuille, de la valériane, des ombelles du sureau…
Ces temps d’itinérance redonnent aplomb à mes quêtes, questionnent mes doutes sur leurs raisons d’être, et m'incitent à la pratique du détachement.
J’y vis au jour le jour, au kilomètre le kilomètre, et plus je laisse faire, plus le canevas se trame à mon insu : providence manifestée dans l’accueil réservé à mes bivouacs, dans la bonté de mes hôtes, dans les aiguillages, les rencontres, les hasards...
Ainsi que, peut-être, dans la collecte photographique suggérée par ces temps au dehors.